[i544] DE LA VIL!

"Donné à Sainct Mor des Fossez, le xxi^e jour de Juillet mil y^c XLiiu."

Signé : "François, de l'aubespine."

Après lecture faicte desd, lettres, a presenté une autre missives, de laquelle la teneur ensuit :

A mon cousin le Cardinal de Meudon, mon Lieulenant general à Paris.

Mon cousin,

"J'ay comandé au s^r de Sainct Ciergue vous aller trouver à Meudon, à ce que, en vostre compaignée, il se puisse trouver à l'assemblée que j'entendz promptement estre faicte, en l'Ostcl de Ville, des Prevost des Marchans, Eschevins et autres habitans de la ville de Paris que adviserez, pour leur estre par vous ct luy exposé ce qu'il vous dira de ma part, dont je vous prie le croire, comme feriez ma propre personne, et à Dieu, mon Cousin, qu'il vous ayt en sa saincte garde.

"Escript a Sainct Mor des Fossez, le xx⁰ jour de Juillet mil v° xliiii."

Signé : "François, de L'Aubespine."

Creance de mons^1, de Saint Ciergue.

Laquelle lettre a aussi esté leue en lad. assemblée, et a led. s^r de Sainct Ciergue proposé en icelle les grans et urgens affaires que le Roy a de present à soutenir, tant à l'encontre dc l'Empereur que du Roy d'Angleterre, au moyen de quoy il souldoye à present bien cent mil hommes, cn comprenant quinze mil hommes qu'il a au pays de Piedmont. Et pour ce que le payement des Suisses doibt estre faict, le premier jour d'Aoust, lesquelz sont assignez sur les nn" m escuz, à luy octroyez par lad. Ville, desquelz restent encores deux payemens et quartiers, qui escherront le xv" jour d'Aoust prochain, est besoing lesd, deniers luy estre advancez. Et encores avoit deliberé led. seigneur s'ayder encores des xx" livres tournois deubz à la vefve François Daubray, pour le remboursement desquelz lad. Ville est obligée et que lad. obligation leur sera rendue, el en feroit led. seigneur interest à lad. vefve, ou autrement l'appoincte-roit comme elle vouldroit; et aussi que lad. Ville eust à emprunter argent des particuliers d'icelle Ville, suffisans à ce faire, cn leur promectant et asseurant les rembourser. Et à ce moyen, seroient soullagez les povres de lad. Ville, lesquelz ne pevent payer leur cotisaciondesd. nui¹ m escuz, et que le voulloir du Roy estoit les exempter.

E DE PARIS. 35

Aussi que led. seigneur avoit voulloir de continuer la fortifficacion de lad. Ville,soit soubz sa main ou que lad. Ville en preigne la charge, mais qu'il n'en-tendoit que les povres feussent tenuz et contrainctz payer les pionniers, parce qu'ilz n'y pourroient longuement fournir, mais qu'il voulloit quc lad. Ville advisast quelque autre moyen, soit par ayde levé sur toutes personnes ou. autre maniere, la moings dommagable et myeulx à propos qui seroit possible, tant pour lever la soulde des ouvriers qu'il fault avoir pour lad. fortifficacion, que pour le remboursement de ceulx qui auront presté et advancé lesd, deux moys qui escherront à la my Aoust, et qu'on eust'à y adviser et en rendre responce aud. seigneur, parce qu'il csl prest confenrier et ratiffier à icelle Ville tout ce qu'elle aura deliberé en cest endroict, soit ayde, subside ou quelque autre bon moyen que lad. compaignée pourra trouver. Ce faict, a esté dit aud. s^r de Sainct Ciergue qu'il eust à soy retirer et que la compaignée y adviserait, puis luy en seroit rendu responce.

Allors s'est led. s^r retiré. Et a esté lad. matiere mise en deliberation, presente toute lad. assemblée. En laquelle a esté conclud, advisé et deliberé que Mess" les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville manderont les Quarteniers d'icelle, lesquelz desclaireront quelz deniers ilz oni en leurs mains pour le payement du troisiesme quartier dc la soulde de vu" v° hommes de pied, accordez cy devant au Roy nostre sire; que lesd. Quarteniers apporteront les roolles des cotisacions l'aides en leurs quartiers pour led. payement, ct sera advisé parmesd. s™ les Prevost des Marchans et Eschevins, appellé deux ou trois Conseillers de Ville el deux des plus aparans bourgeois de chascune dixaine desd, quartiers, à moderer la cotisacion des plus povres desd, quartiers, ou les distraire du tout desd, roolles, s'ilz veoient qu'il soit besoing, et apres avoir congneu leur povreté ; que les debteurs des sommes qui resteront à payer, contenuz èsd. roolles, seront contrainctz dilligemment de payer et fournir à leurs cotisacions. Et pendant ce temps, seront faictz roolles des plus suffisans des quartiers, ausquelz et à chascun d'eulx sera demandé par emprunct la somme de cent ou vi" livres tournois, de laquelle somme les Quarteniers leur bailleront leur cedulle, comme pour prest à les payer et rembourser dedans deux ou trois moys. Et desquelles promesses lesd. Prevost des Marchans et Eschevins les promecteront garantir et desdommager. Lesquelles sommes se répondront sur les deniers procedans desd, cotisacions



	[i544] DE LA VIL! "Donné à Sainct Mor des Fossez, le xxi^e jour de Juillet mil y^c XLiiu." Signé : "François, de l'aubespine." Après lecture faicte desd, lettres, a presenté une autre missives, de laquelle la teneur ensuit : A mon cousin le Cardinal de Meudon, mon Lieulenant general à Paris. Mon cousin, "J'ay comandé au s^r de Sainct Ciergue vous aller trouver à Meudon, à ce que, en vostre compaignée, il se puisse trouver à l'assemblée que j'entendz promptement estre faicte, en l'Ostcl de Ville, des Prevost des Marchans, Eschevins et autres habitans de la ville de Paris que adviserez, pour leur estre par vous ct luy exposé ce qu'il vous dira de ma part, dont je vous prie le croire, comme feriez ma propre personne, et à Dieu, mon Cousin, qu'il vous ayt en sa saincte garde. "Escript a Sainct Mor des Fossez, le xx⁰ jour de Juillet mil v° xliiii." Signé : "François, de L'Aubespine." Creance de mons^1, de Saint Ciergue. Laquelle lettre a aussi esté leue en lad. assemblée, et a led. s^r de Sainct Ciergue proposé en icelle les grans et urgens affaires que le Roy a de present à soutenir, tant à l'encontre dc l'Empereur que du Roy d'Angleterre, au moyen de quoy il souldoye à present bien cent mil hommes, cn comprenant quinze mil hommes qu'il a au pays de Piedmont. Et pour ce que le payement des Suisses doibt estre faict, le premier jour d'Aoust, lesquelz sont assignez sur les nn" m escuz, à luy octroyez par lad. Ville, desquelz restent encores deux payemens et quartiers, qui escherront le xv" jour d'Aoust prochain, est besoing lesd, deniers luy estre advancez. Et encores avoit deliberé led. seigneur s'ayder encores des xx" livres tournois deubz à la vefve François Daubray, pour le remboursement desquelz lad. Ville est obligée et que lad. obligation leur sera rendue, el en feroit led. seigneur interest à lad. vefve, ou autrement l'appoincte-roit comme elle vouldroit; et aussi que lad. Ville eust à emprunter argent des particuliers d'icelle Ville, suffisans à ce faire, cn leur promectant et asseurant les rembourser. Et à ce moyen, seroient soullagez les povres de lad. Ville, lesquelz ne pevent payer leur cotisaciondesd. nui¹ m escuz, et que le voulloir du Roy estoit les exempter.	E DE PARIS. 35 Aussi que led. seigneur avoit voulloir de continuer la fortifficacion de lad. Ville,soit soubz sa main ou que lad. Ville en preigne la charge, mais qu'il n'en-tendoit que les povres feussent tenuz et contrainctz payer les pionniers, parce qu'ilz n'y pourroient longuement fournir, mais qu'il voulloit quc lad. Ville advisast quelque autre moyen, soit par ayde levé sur toutes personnes ou. autre maniere, la moings dommagable et myeulx à propos qui seroit possible, tant pour lever la soulde des ouvriers qu'il fault avoir pour lad. fortifficacion, que pour le remboursement de ceulx qui auront presté et advancé lesd, deux moys qui escherront à la my Aoust, et qu'on eust'à y adviser et en rendre responce aud. seigneur, parce qu'il csl prest confenrier et ratiffier à icelle Ville tout ce qu'elle aura deliberé en cest endroict, soit ayde, subside ou quelque autre bon moyen que lad. compaignée pourra trouver. Ce faict, a esté dit aud. s^r de Sainct Ciergue qu'il eust à soy retirer et que la compaignée y adviserait, puis luy en seroit rendu responce. Allors s'est led. s^r retiré. Et a esté lad. matiere mise en deliberation, presente toute lad. assemblée. En laquelle a esté conclud, advisé et deliberé que Mess" les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville manderont les Quarteniers d'icelle, lesquelz desclaireront quelz deniers ilz oni en leurs mains pour le payement du troisiesme quartier dc la soulde de vu" v° hommes de pied, accordez cy devant au Roy nostre sire; que lesd. Quarteniers apporteront les roolles des cotisacions l'aides en leurs quartiers pour led. payement, ct sera advisé parmesd. s™ les Prevost des Marchans et Eschevins, appellé deux ou trois Conseillers de Ville el deux des plus aparans bourgeois de chascune dixaine desd, quartiers, à moderer la cotisacion des plus povres desd, quartiers, ou les distraire du tout desd, roolles, s'ilz veoient qu'il soit besoing, et apres avoir congneu leur povreté ; que les debteurs des sommes qui resteront à payer, contenuz èsd. roolles, seront contrainctz dilligemment de payer et fournir à leurs cotisacions. Et pendant ce temps, seront faictz roolles des plus suffisans des quartiers, ausquelz et à chascun d'eulx sera demandé par emprunct la somme de cent ou vi" livres tournois, de laquelle somme les Quarteniers leur bailleront leur cedulle, comme pour prest à les payer et rembourser dedans deux ou trois moys. Et desquelles promesses lesd. Prevost des Marchans et Eschevins les promecteront garantir et desdommager. Lesquelles sommes se répondront sur les deniers procedans desd, cotisacions

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